Cette période d’essai permet à l’une des deux parties de se désister en cas de déconvenue ou mésentente, sans pour autant causer un grave préjudice à l’autre et sans que la marche de l’entreprise ne soit entravée. Si elle n’est pas obligatoire, cette période d’essai est fortement conseillée, car il est souvent impossible de juger un salarié à la seule vue de son CV ou lors d’un entretien grâce à son bagou ! Il doit faire ses preuves sur le terrain en accomplissant au quotidien la tâche qui lui est impartie.
De même que l’employé doit prendre la température de l’entreprise et de sa fonction au sein de celle-ci pour s’apercevoir s’il est vraiment fait pour s’engager plus en avant dans la fonction en terme de durée, en deçà des considérations financières, d’horaires, de lieu, qu’il a, au préalable, accepté .
Cette période d’essai varie. Elle peut aller jusqu’à deux mois pour les ouvriers, trois mois pour les agents de maîtrise et les techniciens, et quatre pour les cadres. Elle peut être renouvelée et donc doublée, si un accord est prévu au préalable. Pendant l’essai, le contrat de travail peut être librement rompu par le salarié ou par l’employeur, sans qu’il soit besoin de motiver cette rupture, et sans indemnité (sauf disposition conventionnelle contraire). Les règles de procédure concernant le licenciement ne s’appliquent pas. L’employeur et, dans certains cas, le salarié, doivent toutefois respecter un délai de prévenance. Au terme de la période d’essai, le salarié est définitivement embauché.